Disparition

Un message est placardé à l'auberge.

Je m'adresse à chacun d'entre vous. Vous savez maintenant que ma femme a été enlevée. Par qui ? Pourquoi ? Je n'en sais rien. Cela faisait plusieurs jours que Y'oreen se sentait épiée. Récemment, un corps a été retrouvé et amené à la guilde des élémentalistes pour trouver des réponses. Y'oreen est repartie de la guilde avec la longue vue du cadavre, me disant qu'elle devait vérifier quelque chose. Vous connaissez la suite.

J'ai reçu une lettre, non signée bien sûr. J'ai rendez-vous avec une personne inconnue pouvant m'aider. Le lieu : la souche de résurrection dans la Forêt Centrale. Je dois m'y rendre seul ou accompagné de personne de confiance. Il y a de ça quelques temps, j'y serais allé seul, comme un idiot. Il s'agit peut être d'un piège. Mais je dois y aller. Il s'agit de ma femme. Rendez-vous là-bas pour ceux et celles qui voudraient nous aider.

Kalten

*un petit message était envoyer à Kalten*
Dit moi quand et je viens.

Vherkin

*Valemont, au courant des événements, soupire en voyant le message collé dans l'auberge*

Quelle discrétion...

*il se rend à la Forêt centrale, à la Souche de résurrection, lieu sacré pour les Gridaniens. Il observe les lieux, et songe éventuellement à positionner des embusqués sur ce terrain afin d'assurer une riposte si elle devait être nécessaire, tout en ayant en tête qu'il y a des règles à ne pas violer dans ce sanctuaire.*

*Tali regarda la lettre d'un air sombre et marmonna*

En terme de discrétion on fait tout de même mieux....

*elle soupire légèrement et s'éloigne sans laissé un mot disant qu'elle viendrait ou pas. Ses hommes était déja posté dans la forêt et elle tiendrait sa parole, elle se rendrait à la souche de la résurrection.
Reprenant sa route elle reprit le chemin vers la forêt central et vers ce petit ilot de calme perdue au milieu de l’immensité de la forêt, remplit de tellement de souvenirs aussi douloureux que joyeux...*

*un leger murmure traversa ses lèvres quand elle entra dans la clairière* Shulya...

Du sang, des cris, des larmes…. La douleur….. L'intolérable douleur et leurs rires…… leurs rires durs et moqueurs

Elle ouvrit les yeux d'un coup, un hurlement coincé dans la gorge. Il faisait nuit noire et durant quelques secondes elle ne se rappela pas d'avoir été sauvée. Puis elle sentit le corps de Kalten contre le sien, son bras passé autour d'elle, comme pour la protéger, sa respiration lente et profonde au-dessus de sa tête. Elle soupira et referma les yeux.

Le plus précautionneusement possible, elle se retourna pour pouvoir cacher sa tête contre le torse de son mari, et elle laissa les larmes couler silencieusement.

Elle avait failli ne plus jamais le voir, elle serait partie dans son monde couleur améthyste sans même qu'il sache où retrouver son corps. Elle respira doucement son odeur, une boule de tristesse dans la gorge. Elle l'aimait tant !!! Et elle était passée très près, trop près de le perdre définitivement.

Quand elle avait entendu sa voix, alors qu'elle était dans cette immonde cage, elle s'était demandée si ce n'était pas encore un piège de ses ravisseurs, ou si elle ne devenait tout simplement pas folle.

Puis il avait prononcé leurs mots, les mots d'amour rien qu'à eux, il avait chantonné leur chanson et son cœur avait bondit dans sa poitrine. Il était là, il était vraiment là ! Puis elle avait entendu les voix de ses amis, venus eux aussi à son secours.

Ils l'avaient sortie de là avec toute l'efficacité dont ils savaient faire preuve, Thot et Sylfeline s'étaient occupés de ses blessures, tendrement, comme l'auraient fait des parents bienveillants.

Elle s'était sentie transportée par tout l'amour que son mari et ses amis lui donnaient mais elle s'était aussi sentie extrêmement mal à l'aise. A cause d'elle ils avaient risqués leur vie, pour venir la sortir d'un piège qu'elle aurait dû pouvoir éviter.

Elle se colla encore davantage à Kalten, s'agrippant doucement à lui, sa tête contre son torse, serrant douloureusement ses mâchoires encore endolories par les coups.

Elle avait simplement voulu épier ces hommes comme eux le faisaient depuis plusieurs jours, juste…. Juste leur rendre leur monnaie de leur pièce quelques minutes avant d'appeler son mari pour les attraper, et même ça, elle n'avait pas réussi à le faire correctement. Elle aurait dû être plus vigilante, elle s'était faite avoir comme une débutante et s'en voulait. Mais au-delà de sa culpabilité, elle sentait la peur la tenailler. L'angoisse d'être seule, de se refaire prendre, d'avoir de nouveau si mal, d'être séparée de Kalten durant de longs jours.

Elle trembla légèrement, n'osant regarder le noir ambiant, restant le visage enfoui contre son mari. Elle était terrorisée, complétement tétanisée par ses angoisses.

Elle s'était battue durant des jours contre ses tortionnaires, leur crachant sa haine et sa ténacité au visage, leur hurlant qu'ils n'y arriveraient pas…. Mais là, dans les bras protecteurs de son mari, elle venait de comprendre que si….. Ils avaient réussi….. Elle était brisée…..

HRP: